néron incendie rome
J.-C., l'empereur Titus connaîtra aussi un tel désastre). Expositions / Cinéma / Compte rendus de livres / Bande dessinées / Portraits / Les Classiques / Carte Blanche, Tous nos articles en partenariat avec Retronews, Retrouvez le 10 avril à 18h15 sur Arte le premier numéro du nouveau magazine « Faire l'histoire ». Parce que câest une légende, Néron nâ a jamais voulu brûler Rome et encore moins jouer de la lyre en regardant lâincendie . J.-C.), il fut notamment marqué par l'incendie de Rome et la persécution des chrétiens. Selon Tacite, beaucoup de ces derniers furent livrés au supplice au cours de spectacles donnés au peuple par Néron lui-même, qui acquit alors, chez ceux qu'il avait persécutés, la réputation de bourreau sanguinaire, souvent identifié avec l'Antéchrist [2]. DES MILLIERS DE MORTS, 12 000 IMMEUBLES ANÃANTIS. Les sources chrétiennes tardives font de l'incendie de Rome un immense brasier qui dura six jours. Que conclure aujourd'hui de ces hypothèses et interprétations divergentes des contemporains ? Il insiste, plus encore que Tacite, sur les manifestations dramatiques de cette terreur collective et incontrôlable, qui fit de nombreuses victimes : « On entendait sans cesse et indistinctement les cris et les plaintes d'enfants, de femmes, d'hommes et de vieillards, la fumée et le brouhaha empêchant de voir ou de comprendre quoi que ce soit. On pourrait aussi penser à un groupe de partisans de l'impératrice Octavie, répudiée par Néron, puis assassinée en 62, désireux de venger l'exil et la mort de cette dernière en mettant le feu à la ville en même temps qu'au palais impérial. En 64, Rome est ravagée par un terrible incendie. Il semble qu'il ait appliqué, en l'occurrence, une procédure répressive déjà en place, ce qui était le meilleur moyen de faire taire les bruits. Mais quelle procédure ? Avec sa mère, la redoutable Agrippine, Néron fut au cÅur de nombreuses intrigues politiques. Le premier est d'ordre ludique, voire esthétique et lié au goût du prince pour le théâtre : il aurait voulu reconstituer dans la réalité ce que la tradition poétique posthomérique racontait sur l'incendie de Troie et dont il avait lui-même repris la substance dans une Åuvre personnelle. Reste une certitude : Juifs et chrétiens s'affrontaient dans les milieux proches du pouvoir. Mais, Néron a-t-il brûlé sa capitale ? Quant à son règne (de 54 à 68 ap. J.-C., mais les sources divergent sur son importance. J.-C, lorsque les Gaulois livrèrent la ville aux flammes, on compte sous le premier empereur, Auguste (27 av. Après Néron (54-68), malgré les mesures préventives prises lors de la reconstruction de Rome, une partie importante de la cité brûla en 80, sous Titus, et, quelques décennies plus tard, le poète satirique Juvénal parle encore des incendies fréquents dans la capitale, qui se multiplieront jusqu'au Bas-Empire (IVe-Ve siècle). Rome connut un incendie important sous le règne de Néron en juillet 64 ap. Telles sont les questions auxquelles on doit, après bien d'autres, tenter de répondre [3]. Les mesures d'urgence prises par Néron pour soulager les souffrances des populations sinistrées, les gigantesques travaux de déblaiement (le Tibre fut utilisé pour emporter les décombres qui furent noyés dans les marécages proches du port d'Ostie), le plan d'urbanisme subséquent, destiné à pallier les effets possibles d'incendies à venir (élargissement des voies de communication, alignement des immeubles, réglementation de la hauteur et de la mitoyenneté des édifices ainsi que du choix des matériaux de construction), enfin les cérémonies expiatoires envers les dieux ne purent faire cesser les rumeurs malveillantes. On ne peut pas vraiment parler de résidence car il manque des éléments essentiels, comme des cuisines ou encore des latrines, mais plus dâune demeure dâapparat. Ce palais, qui englobait sans doute la maison des Domitii, ses ancêtres paternels, devait lui être cher ; on le voit mal en avoir délibérément programmé la destruction. Mais la plupart des historiens s'accordent aujourd'hui pour innocenter ce césar des accusations de ses ennemis. Si l'une tombe, qu'en est-il de l'autre ? Ce serait donc là un épisode des luttes sans merci que se livrèrent en ces années les représentants de la Synagogue et les partisans de Paul [5]. L'incendie de Rome, par Hubert Robert (1733-1808). Il met le feu à Rome, et chante, pendant cet incendie, la prise de Troie (1) Cependant il n'épargna ni le peuple ni les murs de sa patrie. Une légende tenace a depuis lors fait de Néron, qu'on aurait vu déclamer des vers au milieu des flammes, le responsable de cette catastrophe. Ainsi, Néron avança lui-même une autre thèse pour détourner les accusations : les pyromanes étaient des chrétiens... Sexualité à Rome : les Romains pratiquaient-ils un art dâaimer débridé ? La version adoptée ici par Tacite s'oppose à celle de Suétone qui attribue ces destructions à la malignité du prince, désireux, selon lui, de s'approprier les terrains où il voulait construire une nouvelle demeure. J.-C. Cette image de l'empereur pyromane a été popularisée par les artistes et les cinéastes. En outre, la conjuration semble n'avoir pas encore pris forme à l'été 64. Comment Charlemagne est-il devenu empereur en 800 ? Bon plan logiciel vidéo : -65% de réduction sur VideoProc ! Sa mère Agrippine épouse lâempereur Claude et le persuade dâadopter Néron en 50 apr. Qu'un incendie ait éclaté à Rome en plein été, moment où la chaleur et la sécheresse ne peuvent que favoriser la propagation des flammes sous l'effet du vent du sud ou sirocco, il n'y a là rien de surprenant, et la première idée est en effet d'attribuer le fait à de malencontreuses circonstances. Il va faire plusieurs milliers de victimes (environ 10 000). Rien ne permet de le savoir et l'on peut aussi bien attribuer cette attitude, remarque l'historien latin, à des pillards désireux d'agir plus commodément qu'à des hommes de main intervenant en effet selon les instructions d'autorités supérieures. Toutefois, ce qui permit à cette catastrophe de franchir les siècles, c'est bien la rumeur qui en attribue la responsabilité à l'empereur Néron : celui-ci aurait été l'incendiaire de sa propre capitale et, non content d'y avoir mis le feu, il aurait voulu faire taire les accusations en désignant comme coupables les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors en Italie. Il commença dans la nuit du 18 au 19 juillet et dura au total neuf jours [1]. Néron avait offert ses jardins pour ce spectacle et il donnait des jeux de cirque, ... Si l'on en croit donc Tacite, l'incendie de Rome était à peine éteint que la rumeur publique suspecta Néron de l'avoir lui-même provoqué pour remodeler la ville à sa guise. Pour pouvoir composer un poème sur la prise de Troie en contemplant le brasier, Néron a provoqué le grand incendie de Rome en 64 apr. Or cette hypothèse ne se fonde sur aucune source ancienne : seul un passage, d'ailleurs incertain, de Tacite mentionne les velléités d'un des futurs conjurés d'assassiner l'empereur lorsque celui-ci errait dans Rome tandis que brûlait son palais. 4. Rien néanmoins ne put en empêcher l'anéantissement. On peut tenter alors de reconstituer les faits. Dossier - Néron, l'un des plus célèbres empereurs romains, Fondation de Rome : la légende de Romulus et Rémus, Arégonde, reine des Francs : enquête anthropologique, Le chant des étoiles, la nouvelle musique stellaire, Les dernières heures pour profiter de la promo 80Go à seulement 9,99⬠/ mois chez Free, Orange lance un super bon plan : Le forfait 70 Go à seulement 9,99 â¬/mois. Pendant ce temps, Néron se trouvait à Antium, station balnéaire de la côte tyrrhénienne où il avait vu le jour et où il possédait un domaine ; il profitait là d'un climat plus agréable en été que celui de Rome. Ce dernier devient alors le successeur légitimeau trône à lââge de dix-sept ans. 35-57. Enfin Néron lui-même aurait, dit Tacite, fait accuser du crime les chrétiens de Rome, cela pour couper court aux soupçons qui pesaient sur sa propre personne. Quand lâincendie démarre, Néron est à Antium. Néron et le grand incendie : a-t-il brûlé Rome ? J.-C.) en fait un incendie de cinq jours qui détruisit 10 des 14 districts de Rome. Néron, une fois revenu d'Antium, s'aperçut qu'il était bien tard pour arrêter le sinistre qui détruisait son propre palais. (2) Dicente quodam in sermone communi:á¼Î¼Î¿á¿¦ θανÏνÏÎ¿Ï Î³Î±á¿Î± μιÏθήÏÏ ÏÏ
Ïί (« émou thanontos gaia mikhthêtô puri ») « Immo », inquit, á¼Î¼Î¿á¿¦ ζῶνÏÎ¿Ï (« émou dzôntos ») , planeque ita fecit. Cette maquette, exposée à Rome, de la ville telle qu'elle était pendant l'Antiquité, montre un labyrinthe de petites rues. (2) Quelqu'un, dans un entretien familier, ayant cité ce vers grec: "Que la terre, après moi, périsse par le feu! Mais sur ordre de qui ? Se pose ici la question, souvent débattue, de l'existence d'un édit impérial, appelé, d'après un passage de l'écrivain chrétien Tertullien (vers 150-vers 222), l'lnstitutum Neronianum, qui aurait été, selon certains, une mesure de portée générale, mettant hors la loi les adeptes du christianisme. J.-C. et mort vers 120 ap. En effet, après le désastre, il aurait utilisé une large portion de terrain brûlé pour construire son nouveau palais. L'étendue du désastre marqua tout particulièrement les esprits. Ce fut la première persécution (64-68). Il est aussi possible que le feu ait été un simple accident : ce n'était ni le premier, ni le dernier incendie accidentel que la Rome antique ait connu dans son histoire (en 80 ap. Le 18 juillet 64 éclata le grand incendie de Rome. Par ailleurs, il fit reconstruire la ville avec des rues plus larges, mais il s'agissait peut-être d'une simple précaution contre des incendies futurs. Pison, consul sous Claude, organisa une conspiration contre Néron dans laquelle furent impliqués Lucain et Sénèque. Mariée à lâempereur Claude. J.-C., soit peu après l'incendie de Rome. Et il accomplit son voeu. Ce premier épisode dura environ six jours, soit jusqu'au 24 juillet. On aurait pu croire le fléau circonscrit, mais les flammes se ranimèrent, mettant à mal, pendant trois autres journées, une zone du Champ de Mars, aux bâtiments plus clairsemés : plusieurs ensembles monumentaux furent détruits, mais les pertes humaines furent limitées. Ce qu'aucun Néron ne pouvait prévoir. C'est ainsi que bon nombre d'entre eux furent sacrifiés, dans des spectacles effroyables, bien dans le goût du prince. © Diliff, CC by-sa 2.5. Vainement. Néron meurt abandonné de tous après avoir mené un règne de quatorze ans qui l'a vu accomplir les pires atrocités possible. (...). Câest en 64 PCN sous le règne de Néron que Rome est ravagé par un terrible incendie. du nouveau sur la comète interstellaire Borisov, Inscrivez-vous à la lettre d'information, Charte de protection des données personnelles. Apprenant la nouvelle, il revient donc rapidement. A fortiori, lui attribuer une volonté délibérée d'engloutir dans les flammes l'univers entier, comme le suggère Suétone, ne repose sur rien de concret, sinon sur un « mot » qu'il aurait prononcé dans une conversation. Si l'empereur se révéla, dans un premier temps, incapable de maîtriser un sinistre dont il était lui-même victime, il prit, toujours d'après Tacite, plusieurs mesures dont rien ne permet de mettre en doute la réalité : il offrit à la foule des sans-abri un refuge dans des zones préservées à l'ouest de la ville, soit au Champ de Mars*, soit sur la rive droite du Tibre, dans la région actuelle du Vatican, où il possédait des jardins ; il y fit construire des centres d'hébergement d'urgence et la subsistance y fut assurée à très bas prix par des apports massifs de blé en provenance du port d'Ostie et de la campagne environnante. Au terme de ce procès intenté à Néron, on peut conclure que l'image d'un empereur livrant aux flammes sa propre capitale et se réjouissant de la voir brûler n'est qu'une invention, issue de témoignages mal interprétés ou intentionnellement déformés. De nos jours, les historiens soutiennent en majorité la thèse accidentelle. On la trouve non seulement, comme on l'a vu, chez Suétone et Dion Cassius, mais aussi chez Pline l'Ancien (23-79) qui parle de « l'incendie de Néron » et chez l'historien chrétien Orose (début du vc siècle). S'il persécuta les chrétiens - ce qui paraît avéré -, fut-ce en liaison avec un incendie dont il était accusé ? « Le mystère Jésus », dossier, L'Histoire n° 227, pp. Tacite explique cette lenteur par l'obstruction d'un grand nombre d'individus, tandis que certains avivaient les flammes en prétendant agir sur ordre. 1Il existe sur le « triangle historiographique » Néron-incendie-chrétiens de lan 64 une bibliographie démesurée1, dont les divers volets ne se recouvrent que partiellement, et qui fait porter tour à tour laccent sur Alors, sans doute conseillé par son entourage, notamment par Poppée, l'empereur crut pouvoir se laver des soupçons en accusant les adeptes du christianisme. Les sources latines ne permettent guère d'établir sa culpabilité. Il n'est, au demeurant, pas impossible que quelques groupes de chrétiens exaltés aient manifesté, plus ou moins ouvertement, leur joie devant l'incendie d'une cité qui représentait pour eux la capitale du vice. On ne peut aller jusque-là sans exagération. Qui faut-il incriminer ? Le souverain a déjà un fils, Britannicus, mais il est plus jeune que Néron. Ces mesures bénéfiques et certainement bien accueillies auraient pourtant vu leur effet favorable annihilé par certaines rumeurs selon lesquelles l'empereur, en costume de théâtre, aurait, face à la ville en feu, chanté sur le thème de la prise de Troie, séduit qu'il était, prétend Suétone, par « la beauté des flammes ». Une légende tenace a depuis lors fait de Néron, qu'on aurait vu déclamer des vers au milieu des flammes, le responsable de cette catastrophe. ». 2. Néron fit de grands efforts pour venir en aide à la détresse du peuple : il donna, dans ses jardins du Transtévère, asile a la foule : ⦠Et, comme ces spectacles se déroulaient souvent de nuit et que l'on brûlait des suppliciés transformés en torches vivantes, Néron fut bien l'auteur d'un incendie : il livra aux flammes ceux sur lesquels il rejeta l'accusation qui pesait sur lui. Câest à la suite de lâincendie de Rome, en 64, que Néron fait construire cet ensemble architectural, qui comprenait des jardins et un lac artificiel. Chute de l'Empire romain : quelles sont les causes ? Néron, l'incendie de Rome et les chrétiens 177 1. Cf. Néron est soupçonné dâavoir déclarer le grand incendie de Rome le 18 juillet 64. a) Le grand incendie et Tacite Lâincendie se déclara donc le 18 juillet 64, en latin « ante diem XV Kalendas Augustas », dans la zone du Cirque Maximus et ne cessa pas avant 6 jours et 7 nuits en se propageant sur pratiquement toute la ville. Lâavènement de Néron. plan, p. 14). Le jeune Néron est-il responsable de lâincendie de Rome? Le feu se répand et la ville brûle pendant neuf jours. La postérité mêla les deux brasiers dans l'imaginaire collectif. J.-C.) ? Néron et lâincendie de Rome. L'auteur romain Tacite (né en 58 ap. D'où de nouvelles accusations contre l'empereur, censé vouloir profiter de l'incendie pour fonder une « ville nouvelle ». En poursuivant votre navigation sur les sites du groupe Sophia Publications, vous acceptez Lili Boisvert (Histoire et civilisation) Il est de ces personnages historiques qui resteront gravés dans la mémoire de lâhumanité comme des êtres perfides et pervers qui sâopposèrent à lâharmonie sur terre. La construction du Colisée commença en 70 ap. L'incendie de 64 n'est certes pas le premier à ravager Rome : très longue est la liste des accidents majeurs de ce genre, dans une cité surpeuplée, aux rues souvent étroites, où abondaient les matériaux combustibles et où le feu pouvait prendre à tout moment par imprudence, allumé par le charbon de bois des braseros, lors de la cuisson des aliments, mais aussi par les torches ou autres moyens d'éclairage. La réputation de l'empereur est restée entachée des lueurs sanglantes de ces événements. Dossier suivant : Cosmologie : quelle est notre place dans l'Univers ? Le phénomène ne fit que s'accentuer sous l'Empire*. Faut-il le croire obsédé par l'idée d'incendie sous prétexte qu'il faisait représenter ou jouait lui-même sur scène des pièces comme 1 Incendium d'Afranius (IIe siècle av. Rome connut un incendie important sous le règne de Néron en juillet 64 ap. Le hasard ? Ces accusations proposent trois motifs pour expliquer le crime de l'empereur. Le centre monumental de la capitale, autour du Palatin, souffrit particulièrement : outre un bon nombre d'édifices publics, on évalue aujourd'hui à près de 12 000 le nombre d'immeubles de rapport anéantis, celui des demeures particulières à plusieurs centaines, et il y eut sans doute des milliers de morts et plus de 200 000 sans-abri, dans une cité qui devait compter près d'un million d'habitants. Le 18 juillet 64 est marqué par le grand incendie de Rome. J.-C., soit peu de temps après l'incendie de Rome et la destruction de l'amphithéâtre de Statilius Taurus. Quelle est l'histoire du vase de Soissons ? En juillet 64, un incendie de neuf jours dévore complètement trois et à moitié sept autres des quatorze quartiers de Rome; on a accusé Néron d'avoir brûlé sa capitale afin de la reconstruire à sa fantaisie; on l'a montré debout sur la tour de Mécène, déclamant, la lyre à la main, les vers sur la ruine de Troie. Pourtant, cela ne permet pas davantage d'accuser Néron du forfait ; tout au plus cela aide à comprendre comment la rumeur prit corps, selon laquelle le prince se serait réjoui de voir brûler sa ville.